Le collectif Sorbonne Mobilisé.e.s regroupe des étudiant.e.s de Sorbonne Université et d’autres universités françaises qui, faute de pouvoir compter sur les aides toujours insuffisantes de nos institutions, tentent de mettre en place par eux-mêmes des moyens de faire progresser le bien-être des étudiant.e.s. Cela passe, à nos yeux, par la création d’un réseau de solidarité et de mobilisation étudiante, pour que les étudiant.e.s qui en ont besoin puissent trouver l’aide qu’iels cherchent, et pour lutter contre les mesures de gestion de nos universités qui nous font du tort, ou réclamer des mesures qui pourraient enfin être celles dont nous avons besoin.
Notre histoire
Notre histoire est encore toute récente. Elle part de Sorbonne Université, en janvier 2021. Après des mois d’un distanciel catastrophique pour une grande partie des étudiant.e.s, l’université nous informe à peine quelques semaines en amont, de la tenue des partiels de janvier en semi-présentiel. Concrètement, cela veut dire que les modalités dépendent des UFR. Par exemple, l’UFR de Musicologie organise toutes ses épreuves en distantiel, tandis que l’UFR de Géographie & Aménagement impose le présentiel dans tous les niveaux pour toutes les UE fondamentales. Une très grande partie des étudiant.e.s concerné.e.s par ce présentiel boycotte les examens. Pourtant, l’université maintient résolument une véritable politique de l’autruche :
- en diffusant des fausses informations sur le nombre de participants aux partiels ;
- en tentant de diviser les élèves par de l’incitation à la haine contre celleux qui incitent au boycott, dépeints comme un « groupuscule » de « perturbateurs » ;
- en ignorant résolument nos appels à l’aide par mails ou par lettres ouvertes ;
- en préférant, plutôt que de nous répondre, appeler plusieurs camions de police, des CRS et l’armée devant les différents campus, pour filtrer les élèves à l’entrée des partiels sur présentation d’une convocation qu’iels n’ont jamais reçue, et écarter celleux susceptibles d’être les fameux « perturbateurs ».
A la suite de ces événements, les élèves ont donc décidé de se rassembler pour avoir plus de poids contre l’université, qui à ce jour ne nous a toujours pas donné de réponse satisfaisante à la question de cette session d’examens chaotique. Nous nous sommes donc constitués un lundi, pendant la période de pause suivant les partiels, pour voir ensemble comment apporter plus de poids à notre mobilisation, qui ne concernait déjà plus uniquement Sorbonne Université, mais bien l’ensemble des étudiant.e.s de France.